Vers l’Éducation Nouvelle n°554
L’animation accompagne la vie quotidienne de nombreuses familles, depuis les accueils périscolaires et les centres de vacances de nos enfants jusqu’aux loisirs, au tourisme et aux autres domaines de la vie de tous. Elle connaît également une demande croissante et constante vis-à-vis des personnes âgées, du développement des quartiers, ou de l’intégration sociale.
Bien que les pratiques d’animation et le personnage de l’animateur fassent partie de la culture française, la spécificité de l’animation reste parfois floue pour ce qui est des métiers et des emplois. Pour l’opinion commune, l’animation se résume parfois à une activité de bonne volonté, ou bien à un simple accompagnement d’autres métiers sociaux, éducatifs ou de santé. L’animation a connu ces dernières décennies une augmentation constante des emplois avec une diversification de ces domaines d’intervention. Paradoxalement, cette expansion ne s’accompagne pas d’une reconnaissance des métiers de l’animation ; celle-ci est rarement considérée comme une forme d’intervention spécifique possédant son identité propre. Ce dossier entend participer au débat sur les questions qui traversent le champ de l’animation professionnelle aujourd’hui et qui concernent aussi les Ceméa. Ces questions, quelles sont-elles ? L’animateur est-il toujours un agent de transformation sociale éducative et culturelle de la vie quotidienne des populations (enfants, jeunes, adultes) avec et aux côtés d’autres services-structures de service public ? et à quelles conditions ? Est-ce une fonction et une responsabilité conscientisées, revendiquées par les animateurs eux-même ou une responsabilité attribuée et instrumentalisée ?
Articles tirés du numéro :