Les publications

Vie Sociale et Traitements n°123

Présentation : Il y a les situations de mixité interdites, possibles, choisies, réfléchies, imposées… Il y a les approches techniques de la sexualité, réduite aux relations sexuelles : contraception, assistance technique, assistance humaine… Il y a les couples qui se constituent, amour et parfois projets, avec alors la discussion permanente sur la procréation, qui plus est quand on estime que les personnes sont fragiles et qu’on s’interroge sur leurs capacités de décision puis de portage. Il y a l’hyperféminisation des métiers du soin et de l’éducatif, avec à la clé des stéréotypes de genre peu réfléchis et largement reproduits. Derrière tout cela, il y a à la fois le « droit à » pour les usagers, et les risques permanents d’envahissement et de normalisation institutionnelle. À quand une recommandation de bonnes pratiques portant sur la « bonne » sexualité à la charge des institutions ? Les institutions peuvent-elles s’en mêler sans s’emmêler ?
Dossier coordonné par Monique Besse et Jean-Pierre Martin

juillet 2014
juillet 2014

Les cahiers de l’Animation n°87

Les séjours à l’étranger pourraient être le déclencheur de cette réflexion sur l’aventure éducative. Sommés de déposer des itinéraires avant de partir, les voyageurs seraient-ils fatigués d’arpenter des chemins balisés et rebattus, de consommer du monument et des clichés de la World Company ? Non, si l’on en croit le succès de ces séjours auprès des adolescents et le développement d’un secteur marchand qui l’accompagne. Pour autant, quand l’animateur pose son sac, il ne manque pas de s’interroger… Peut-on encore vivre l’aventure dans un séjour itinérant à l’étranger ? Et puis, au juste, qu’entend-on par aventure que l’on aille très loin avec des ados ou ici, tout près, avec des plus petits ?
Et si, pour un organisateur, l’aventure, aujourd’hui c était le projet de construire un centre de vacances tout neuf ? Un centre de vacances adapte au projet éducatif disposant de locaux propices à soutenir les fonctionnements souhaités ?
Le terrain d’aventure est ouvert sur le quartier, visible depuis les immeubles. On y vient comme on irait au parc. gratuitement, sans système d’inscription. Les enfants y construisent des cabanes entre les arbres sous l’œil d’animateurs attentifs à proposer un espace de liberté.
Le cahier central propose différentes activités pour entrer dans la danse, des amorces qui par le jeu ouvrent à des explorations : chercher des gestes. des postures, des communications avec les partenaires… Des jeux à consignes pour que danser soit l’expression d’un corps qui explore et éprouve.

juillet 2014

Les cahiers de l’Animation n°86

Pour beaucoup, la marche à pied ne suffit pas. Il faut tenter de faire autrement pour aller plus vite ou plus loin, pour s’adapter au milieu et aux éléments ou pour la beauté du geste, le plaisir de repousser les limites de la gravité, franchir des barrières, marcher sur l’eau, éviter les péages… Quoi de plus jouissif que de s’inventer tout à la fois ingénieur et aventurier ? Transformer des matériaux de récupération en un carrosse pour dévaler les rues de la ville, de planches et de bidons, construire un radeau pour descendre des fleuves impassibles… Des activités pour donner corps à nos rêves, se laisser guider par le souffle des vents portants de nos imaginaires.
Apprendre à faire du vélo. C’est un pas de plus dans la conquête de l’autonomie pour l’enfant Il impliquera maîtrise et discipline sur la route mais il permettra aussi d’aller un peu plus loin et d’élargir l’horizon des possibles, de faire des rencontres et des découvertes.
Les besoins des enfants sont multiples. Sans doute faut-il nous en souvenir en cette période d’aménagement des rythmes scolaires et du temps de l’enfant pour ne pas nous égarer dans le remplissage frénétique des derniers espaces vacants qui lui restent.
Le Cahier central nous propose 8 fiches d’activités pour découvrir le bord de mer, autant d’occasions d’être curieux, créatif,d’avoir les sens en éveil, de réfléchir aux liens que nous tissons avec notre environnement.

avril 2014

Vers l’Éducation Nouvelle n°554

L’animation accompagne la vie quotidienne de nombreuses familles, depuis les accueils périscolaires et les centres de vacances de nos enfants jusqu’aux loisirs, au tourisme et aux autres domaines de la vie de tous. Elle connaît également une demande croissante et constante vis-à-vis des personnes âgées, du développement des quartiers, ou de l’intégration sociale.
Bien que les pratiques d’animation et le personnage de l’animateur fassent partie de la culture française, la spécificité de l’animation reste parfois floue pour ce qui est des métiers et des emplois. Pour l’opinion commune, l’animation se résume parfois à une activité de bonne volonté, ou bien à un simple accompagnement d’autres métiers sociaux, éducatifs ou de santé. L’animation a connu ces dernières décennies une augmentation constante des emplois avec une diversification de ces domaines d’intervention. Paradoxalement, cette expansion ne s’accompagne pas d’une reconnaissance des métiers de l’animation ; celle-ci est rarement considérée comme une forme d’intervention spécifique possédant son identité propre. Ce dossier entend participer au débat sur les questions qui traversent le champ de l’animation professionnelle aujourd’hui et qui concernent aussi les Ceméa. Ces questions, quelles sont-elles ? L’animateur est-il toujours un agent de transformation sociale éducative et culturelle de la vie quotidienne des populations (enfants, jeunes, adultes) avec et aux côtés d’autres services-structures de service public ? et à quelles conditions ? Est-ce une fonction et une responsabilité conscientisées, revendiquées par les animateurs eux-même ou une responsabilité attribuée et instrumentalisée ?

avril 2014

Vie Sociale et Traitements n°122

Comment le travail social existe-t-il dans les États de l’Europe ? Quittons la France, avec sa conception laïque de l’action publique s’occupant en direct du bien de tous, pour aller rencontrer d’autres conceptions de l’État et l’État social ayant modelé d’autres formes de mises en œuvre de l’action sociale. Quel est le poids historique et actuel des soubassements religieux ? Des mouvements philanthropiques ? Du patronat chrétien ? Quelle est la place des bénévoles ? Quelle est la place des collectifs, des groupes, des communautés ? Qui décide des pratiques à développer ? Par ailleurs, les coups de boutoir de l’économie libérale sont les mêmes pour tous, et la marchandisation du social est en cours dans le cadre de la politique économique de l’Europe. Comment cela est-il vécu, perçu, analysé, utilisé ?

avril 2014

Les cahiers de l’Animation n°85

En l’espace de quelques années, le téléphone mobile s’est généralisé dans la société et… dans les ACM ! Ainsi l’a-t-on vu arriver avec des générations d’enfants et d’animateurs pour lesquels il est d’une évidente présence. Qu’a-t-il changé dans les relations au sein des groupes, entre les jeunes mais aussi entre les jeunes et les équipes ? Que change-t-il pour les parents ? Permet-il un meilleur vécu de la séparation inhérente au départ en séjour ? Permet-il l’émancipation et l’autonomie par ce qu’il a de rassurant dans la possibilité d’une aide rapide ou au contraire son caractère intrusif est-il un fil à la patte ? Le rapport au temps semble également avoir été percuté par les nouveaux moyens de communication, et, pour certains, il est devenu plus difficile de différer la pulsion et l’on dégaine parfois son portable plus vite que son ombre.
Les rondes et jeux chantés sont des jeux de tradition et se transmettent de joueur à joueur. Quand parfois la tradition s’interrompt, le collectage des jeux est l’occasion de se remémorer ce patrimoine fort riche. Le cahier central vous propose un échantillon de cette famille de jeux pour ne plus hésiter à chanter et faire tourner les rondes dans la cour.
Dans cette résidence pour jeunes travailleurs, l’animatrice propose aux résidents de partager un repas collectif tous les jeudis. L’occasion de nouer des relations bien sûr mais aussi d’échanger sur les choix alimentaires et de développer des liens de solidarité..
Le projet pédagogique de ce centre de vacances prévoyait la mise en place d’un espace un peu particulier . L’équipe a en effet créé un espace de relaxation, dans une salle isolée et tranquille, propice à la détente et à l’écoute bienveillante, animé par une intervenante, infirmière somato-relaxologue.

janvier 2014

Dossier de VEN : Accueillir les jeunes enfants

Crèches, écoles maternelles, « maisons vertes », centres de vacances et de loisirs, points d’accueils diversifiés, constituent aujourd’hui une mosaïque originale, véritable service complémentaire à l’école publique comme aux dispositifs de santé publique, de prévention, d’action sociale et culturelle. Et ils sont des milliers, au delà des parents, éducateurs, enseignants, puéricultrices, aide-puéricultrices, animateurs, cuisiniers, personnels de service, médecins, sages-femmes, militants de l’éducation populaire, psychologues, directeurs et directrices, élus municipaux, à incarner ce vaste réseau de continuité éducative. Ils animent, soignent, gèrent, construisent des projets éducatifs, culturels, accueillent les enfants, conseillent les parents, soutiennent des familles en difficultés, sensibilisent les élus quant à l’importance de leur travail. Ils sont un socle de vie, un tremplin pour l’éducation, une étape essentielle pour les plus jeunes des citoyens de ce pays. Les comptes rendus et les apports théoriques réunis ici s’appuient sur des conceptions pédagogiques puisées dans l’expérience et dans les références à l’Éducation nouvelle mises en œuvre par les Ceméa dans leurs formations. Ils alimentent la réflexion de ce réseau de praticiens et de chercheurs*.

janvier 2014

Vie Sociale et Traitements n°121

Il y a celles que l’on écrit pour se dire, seul ou à plusieurs, en formation, dans le cadre d’ateliers mémoire dans des quartiers, dans le cadre de démarches visant à la prise de conscience ou au travail sur soi… Écrire comme aide pour se connaître et se penser. Il y a celles que l’on raconte de soi, plus ou moins réelles, plus ou moins adaptées, Inventées, pour être entendu, pris en compte, accueilli, hébergé, embauché, reconnu… Récits nécessairement aménagés, adaptés ? Fictions nécessaires à la survie matérielle ? Il y a celles que l’on se raconte, le « roman de vie » que l’on s’aménage, pour trouver ou donner un sens à ce que l’on est et à ce que l’on a fait. Fictions psychiques ? Quelles démarches, quelles pratiques, quelles limites techniques, éthiques (artificiel, voyeurisme, légitimité, jusqu’où) lorsque l’on fait écrire, raconter, remémorer ?

janvier 2014