Tous les articles de Ceméa Publications

Les Cahiers de l’Animation n°98

Présentation : « Faire équipe » est une préoccupation centrale pour ceux qui assument la fonction de diriger dans un collectif. Comment s’y prendre ? De quelle manière ? Comment passer d’une collection d’individus œuvrant les uns à côté des autres à une équipe tirant dans le sens d’un projet partagé ? De quelle autorité faut-il jouer ? Quel directeur, quelle directrice suis-je ?. Les réponses ne sont pas instantanées et nécessitent de travailler à l’élucidation de ses fonctions et de son rôle. Il y a parfois loin entre les aspirations, le directeur ou la directrice que l’on aimerait être et son agir profond, celui que nos actes traduisent ou celui ou celle que les circonstances nous obligent à être.
Les temps d’activités périscolaires peuvent être l’occasion de découvertes étonnantes. À Montluçon, des ateliers de découverte du son permettent aux enfants d’enregistrer, assembler des sons, de se lancer dans la composition musicale assistée par ordinateur.
Jeu sportif aux règles simples, Les Sorciers offre des situations de jeu très riches permettant aux joueurs plusieurs statuts au cours d’une même partie. Ce jeu est remarquable pour sa capacité à évoluer et à s’adapter au terrain, aux circonstances, aux besoins et aux intérêts des joueurs.
Le cahier central rend compte de la pratique des réunions d’enfants dans un séjour de vacances . Quelle est la place de cette instance particulière dans le fonctionnement plus général de ce séjour ? Comment fonctionne ce dispositif ? Que s’y « passe »-t-il comme on dit en pédagogie institutionnelle ?

avril 2017
avril 2017

Vers l’Éducation Nouvelle n°566

Présentation : L’expérience laisse un drôle de goût dans la bouche. Un peu celui de la prunelle sauvage, d’abord vif et sucrée puis âcre et persistant avec pour finir la bouche pâteuse d’une gueule de bois. C’est ainsi que s’est terminée, l’été 2014, l’aventure prometteuse et rare de l’expérimentation de la pédagogie Montessori dans une classe d’une école publique de Gennevilliers (92). À l’heure de la rentrée, en septembre dernier, la professeure des écoles Céline Alvarez qui a conduit l’expérience ne se trouvait plus dans une classe mais derrière les micros pour présenter la sortie de son ouvrage relatant cette expérience. Le livre ne passe pas inaperçu et fait un tabac en librairie. L’énergie et la volonté de l’enseignante démissionnaire ne font pas disparaître le sentiment d’une occasion manquée. Notamment pour tous ceux qui promeuvent une Éducation nouvelle, inscrites en actes dans des écoles nouvelles. Les conditions rares et exceptionnelles qui ont pu être rassemblées à cette occasion ne se retrouvent que de loin en loin dans le service public d’éducation. Au-delà de la controverse et de l’orchestration médiatique de l’expérience de Gennevilliers, que nous dit celle-ci – ou nous empêche-t-elle de dire – de la place de la tentative pédagogique, de la mise en tension entre les impératifs de l’égalité et les nécessités d’y déroger pour innover, plus largement de la possibilité pour l’école publique de se transformer ? C’est vraisemblablement autant par la diffusion horizontale d’expériences concrètes de terrain que se renouvelle l’école que par des réformes descendantes et uniformes. On pense aux écoles Freinet dans le premier degré mais aussi aux établissements du second degré dits « expérimentaux » ou « innovants », les lycées des années 1980 (le CLE, le LAP, St-Nazaire…) ou ceux plus récents des années 2000 (fédérés à la FESPI, Clisthène, Micro-lycée…). Ces initiatives de terrain ne prennent sens qu’une fois la perspective d’ensemble éclairée. Dans les marges s’écrivent les changements à apporter au texte commun, mais dans des marges reliées au cœur, celui d’une école pour tous, une école publique portant à coeur l’égalité. Car pour nous l’idéal éducatif de l’Éducation nouvelle ne peut se concevoir sans allier – aussi – celui d’une école du peuple.

avril 2017
avril 2017

Vie Sociale et Traitements n°134

Présentation : Dossier les collectifs au secours du social
L’État social devient pauvre, le tissu social se déchire. Voilà alors que l’on redécouvre les pratiques collectives qui doivent permettre de remailler, qui plus est à moindre coût. Ne faisons pas les délicats, ce social participatif, collectif, coopératif ouvre sur un avenir nettement plus intéressant que l’actuel social fait d’assistance et de prise en charge passive. Nous allons donc nous intéresser ici au travail social collectif et coopératif, à la santé mentale collectivement prise en charge dans la cité, à la santé communautaire au sens de la Charte d’Ottawa de l’oms. « Refonder le social » : les pratiques collectives peuvent y contribuer ! Dossier coordonné par François Chobeaux et Jean-Pierre Martin.

avril 2017
avril 2017

Vers l’Éducation Nouvelle n°565

Présentation : Étymologiquement, le préfixe « peri » vient du grec et signifie « autour de ». Mais dans les contes persans, ce mot de « péri » désigne un génie, qui pourrait être assimilé aux fées de nos contes populaires. Amusant et heureux hasard de la linguistique, car le périscolaire ne se définit pas seulement par sa proximité temporelle avec l’école. Il représente bien plus que cela. Le périscolaire est un vrai moment éducatif, avec un rôle social important. Il ne se contente pas d’accompagner l’école, il en est complémentaire et participe à une éducation plus globale.
La réforme des rythmes scolaires de 2012 a mis un coup de projecteur sur ce temps périscolaire, que l’on a semblé redécouvrir pour l’occasion. Pourtant ces moments entourant l’école ont une longue histoire. Un temps qui a souvent été géré par les enfants eux-mêmes. « Quand quatre heures sonnèrent, qu’ils eurent filé à la maison prendre le chanteau de pain habituel et qu’ils se trouvèrent de nouveau rassemblés à la carrière à Pepiot… » Dans La Guerre des boutons, Louis Pergaud raconte la vie d’enfants au début du XXe siècle : les batailles picrocholines entre villages, l’organisation du groupe, la construction de cabanes. Aujourd’hui, si en tant qu’adultes, nous repensons aux moments où nous n’étions pas à l’école, ce ne sont pas des parenthèses, mais souvent des temps forts de rencontre avec d’autres. Des temps informels, comme lorsque l’on se retrouvait simplement pour jouer, ou des temps structurés autour d’activités diverses. Mais aussi des temps qui permettaient parfois de ne rien faire, une forme d’activité qui n’est pas sans importance dans la construction personnelle.
La prise en compte institutionnelle de ce temps périscolaire s’est longtemps cantonnée à un temps d’étude, qui permettait aux enfants de rester une heure de plus à l’école, pour faire leurs devoirs, encadrés par des enseignants rémunérés par les communes avec un accord de l’Éducation nationale. Cela a marqué l’inconscient collectif en assimilant dans l’esprit des gens le temps après l’école avec le travail encadré pour les devoirs. Ce qui n’est pas toujours simple à faire évoluer.
Dans de nombreuses communes, ces temps d’avant et après l’école, ainsi que ceux de la pause méridienne avaient été organisés bien avant la réforme des rythmes, avec la collaboration de services municipaux, de MJC et d’associations. Nous avons publié plusieurs articles sur les rythmes scolaires, notamment en 1996 (Ven 482) et plus récemment en 2013 dans Ven 551.

janvier 2017
janvier 2017

Vie Sociale et Traitements n°133

Présentation : Ce dossier fait le point sur notre système de protection de l’enfance : décentralisations, lois de 2007 et de 2016. On connaît les critiques : relations difficiles avec le secteur médicosocial, « sorties sèches » d’ase à 18 ans, fabrication d’« incasables », hasardeuse prise en charge des mineurs étrangers isolés, absence d’accompagnement des familles d’accueil, hyperprotocolisation des suivis, ruptures de placements, suppression de nombreuses équipes de prévention spécialisée… Cette situation s’explique-t-elle par l’arrivée de cadres administratifs sans connaissance du secteur ? En même temps, des pratiques inventives existent dans le secteur associatif conventionné. Alors comment faire pour que l’ase soit vraiment le chef de file actif de la prévention et de la protection ? Mais peut-il y avoir une politique de protection de l’enfance sans politique de l’enfance ? »

janvier 2017
janvier 2017

Les Cahiers de l’Animation n°97

Présentation : Quand la chaîne qui relie le fruit, le légume ou l’animal à celui qui les mange, s’allonge et s’opacifie, c’est un peu du sens de ce que l’on mange qui se perd en route. Car manger c’est forcément faire plus que se nourrir. C’est convoquer bien-être, santé, culture, civilisation, politique… qui plus est dans un pays qui a fait de la cuisine et de la table un art de vivre. Faire à manger, cuisiner, dans le cadre d’une vie collective, c’est retrouver l’occasion de s’interroger, discuter des choix de produits et d’approvisionnements, de menus et de recettes, des goûts, des pratiques, des options. C’est se mettre d’accord, faire plaisir, découvrir… arbitrer entre hédonisme et ascétisme.
Faire la cuisine, c’est l’occasion de pratiquer une activité complète. À la fois activité manuelle et culturelle, haut-lieu de socialisation et de rencontre, elle nous invite aux plaisirs de la table tout en proposant des occasions vraies pour s’interroger sur l’éducation au goût et à l’alimentation.
Comment accueillir les tout-petits en situation de handicap ? Comment avec les équipes de professionnels de la petite enfance construire une démarche inclusive d’accueil adaptée à la singularité de chacune des situations ?
Mais comment en faire usage ? Le cahier central propose de nous familiariser à l’énergie solaire par la construction de jouets motorisés alimentés par une cellule photovoltaïque.

janvier 2017
janvier 2017

Vie Sociale et Traitements n°132

Présentation : Ce n’est pas d’hier que les religions tentent d’agir sur la vie publique et d’imposer leurs règles à tous. On pourrait même dire que de leur point de vue, c’est normal. En 1905, la France avait cru régler cela par la loi de séparation de l’Église et de l’État. Aujourd’hui, des lectures des textes sacrés extrêmes, radicales, fondamentalistes, conduisent à des pratiques et à des exigences sociales et politiques tout aussi extrêmes. On pense vite à ce qui se passe au sein de l’islam ; pensons aussi aux effets des intégrismes et des fondamentalismes catholiques, protestants, juifs. Pourquoi cette transformation de la question religieuse en question politique ? Pourquoi ce glissement qui va de la spiritualité à la croyance, et de la croyance à l’intolérance ? Comment les acteurs de terrain font-ils pour tenir la ligne d’une action éducative et sociale construite sur la tolérance, l’acceptation de l’autre, la laïcité ?

octobre 2016
octobre 2016

Vie Sociale et Traitement n°131

Présentation : Que reste-t-il des associations, ces organisations collectives de la société civile où des citoyens se réunissent pour agir ? Question sévère dans le social, le médicosocial et la psychiatrie, où les associations semblent devenues des entreprises de gestion, et où les « valeurs » qu’elles pouvaient mettre en avant sont maintenant protocolisées et gravées dans le marbre de la loi : place des usagers, bientraitance, action collective… Qu’en disent et que font les « grosses » associations gestionnaires ? Qu’en disent et que font celles qui continuent à revendiquer des options, des particularités ? Quel(s) avenir(s) ?

juillet 2016
juillet 2016

Vers l’Éducation Nouvelle n°563

Présentation : Tony Lainé, psychiatre, psychanalyste, citoyen engagé mais aussi homme de télévision et poète de l’âme humaine ; ses livres et ses films ont dépassé largement les seuils des établissements spécialisés. Trop tôt disparu (1992), il nous a laissé une œuvre écrite et filmée importante et aujourd’hui méconnue, qui près de vingt-cinq ans après porte encore toute sa pertinence. Tony Lainé a toujours pensé que la souffrance psychique, la folie interrogeait le rapport à la politique, autrement dit la place de chacun dans la société et la culture qui fait l’humanité : « J’ai toujours refusé de considérer la folie comme un monde à part, ce qui est la meilleure manière de n’en rien voir. Au contraire, j’ai délibérément choisi d’aider a priori ceux qui sont dits « fous » à recouvrer avec tous leurs droits, une place dans la communauté. C’est alors que s’est imposée à moi la conviction que la folie témoigne toujours d’un sens vivant et que la différence établie entre le statut social du fou et celui du « normal » est une imposture. » Extrait de l’introduction du livre Le petit Donneur d’offrandes, 1981.

juillet 2016
juillet 2016

Les cahiers de l’Animation n°95

Présentation : Âgés… mais capables !… Ce slogan quelque peu malicieux fait référence à un film des Ceméa Petits mais capables qui aida beaucoup à sensibiliser les animateurs à la prise en compte du jeune enfant, la confiance dans ses capacités et au rôle de l’activité dans son développement. Il s’agissait alors de ne pas attendre un certain âge pour proposer un milieu et des activités riches de sens aux tout-petits. On allait jusqu’à leur confier de vrais outils ! Aujourd’hui, nous serions tentés de dire qu’il en va de même pour un public d’un âge certain ! L’allongement de la durée de vie, le développement de l’animation auprès des personnes âgées nous invitent à poursuivre et renouveler cette approche. La main a vécu mais la réalisation par l’agir est intacte.

L’animation sociale témoigne de l’ouverture du champ de l’animation à une pluralité de publics et de modes d’intervention, en se concentrant sur les phénomènes d’isolement et de perte d’autonomie, au sein d’équipes souvent pluridisciplinaires.

Certains enfants manquent de mots. La pratique d’ateliers d’expression théâtrale enrichit l’univers des possibles en termes de communication, notamment non verbale.L’expérience rapportée dans ce cahier central s’appuie sur la Commedia dell’arte pour ouvrir à une approche culturelle qui met les enfants en situation de s’exprimer.

juillet 2016
juillet 2016