Les cahiers de l’Animation n°93
Présentation : Longtemps nous avons tourné le dos à la ville. Partir en colonie c’était d’abord quitter les miasmes de la ville pour le bon air. Les questions d’environnement se limitaient à la protection de la nature. Une approche plus globale des problèmes environnementaux et l’ampleur du phénomène urbain nous ramènent en ville. Pour beaucoup d’entre-nous, s’intéresser à l’environnement urbain c’est s’intéresser à son quotidien. Et quoi de mieux pour cela que d’arpenter la ville le nez au vent ? La pratique d’activités sera l’occasion d’orienter la découverte, de mettre en éveil tel ou tel sens, d’utiliser un outil ou un instrument pour aiguiser le regard. C’est à partir de cette matière sensible que des questions se poseront, que l’étude pourra s’envisager. Cette démarche s’incarne dans une dynamique de la sortie, hors les murs, que ce soit au centre de loisirs ou à l’école.
Comment s’emparent-ils des aires de jeux ou détournent-ils les aménagements urbains pour en faire un terrain de jeu ?
Le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a mis en œuvre plusieurs pistes de rénovation pour simplifier et harmoniser les diplômes de la filière, du BPJEPS au DESJEPS.
Le cahier central propose le récit à deux voix d’une sortie en refuge avec un groupe d’enfants. Quels regards différents, croisés et complémentaires portent un directeur et une animatrice sur celle-ci ? Qu’ont-ils vécu de commun et de différent ?
Vie Sociale et Traitements n°129
Présentation : Le travail social et la psychiatrie sont riches de leur passé, de pratiques forgées par des générations de professionnels militants. Beaucoup de ces pratiques sont percutées aujourd’hui par les tendances lourdes gestionnaires et normatives. « Résister » afin de les préserver est devenu central pour de nouveaux professionnels, et pour ceux de la vieille garde qui défendent toujours ce qu’ils ont contribué à inventer. En même temps, des « nouvelles pratiques » se développent : action humanitaire collective, psychiatrie de rue, groupes d’entraide mutuelle, maraudes de rue, Samu social, « Logement d’abord »… S’inscrivent-elles dans des filiations, et alors lesquelles ? Et en même temps en quoi sont-elles différentes ? Sur quelles références théoriques s’appuient-elles ? Comment les professionnels d’aujourd’hui s’inscrivent-ils dans cette dynamique d’appropriation et de transformation ?
Vers l’Éducation Nouvelle n°561
Présentation : L’intérêt présenté par l’apport éducatif original des jeux traditionnels a été à la source du choix du sujet de ce dossier. De nos jours, les enfants et les jeunes en général sont constamment sollicités par des activités et des sports qui valorisent l’exaltation de la performance individuelle et la recherche de la domination d’autrui. Face à cette idéologie de la compétition sélective, les jeux paradoxaux proposent des pratiques relationnelles plus souples qui favorisent une confrontation de l’entraide et du partage. Les auteurs des articles de ce dossier sont tous des acteurs de terrain qui montrent combien ces jeux inhabituels enthousiasment les enfants et créent de nouvelles façons de jouer ensemble. Il serait dommage que ces types de jeux ne se répandent pas davantage. Il s’agit donc aussi d’une invitation à un tel voyage.
Les cahiers de l’Animation n°92
Présentation : Parler de consommation dans les milieux de l’animation, c’est souvent aborder des rivages ambigus. La consommation est recherchée et vantée pour son potentiel de réalisation quand il s’agit de permettre l’accès aux biens et aux pratiques culturelles. Elle est déplorée quand il s’agit de qualifier des pratiques déliées de toute mise en perspective éducative ou émancipatrice, les fameuses « activités de conso ». Sur le terrain, c’est bien souvent à l’occasion des pratiques du quotidien – manger, se divertir, se cultiver, se faire plaisir… – que les éducateurs de tous poils pourront aider à décrypter les rouages de la société de consommation, à faire des choix conscientisés, des plus modestes avec son argent de poche à ceux qui engagent le collectif et, partant, permettent une lecture critique du monde dans lequel nous vivons.
La nouvelle réglementation du Bafa et du Bafd ne va pas « révolutionner » les formations à l’animation volontaire.
L’argent de poche n’est pas un petit sujet pour l’enfant qui le reçoit. Quel capital de possibles et de promesses de consommer ! Quel pouvoir pour un enfant que ces 4 sous reçus à l’occasion d’un départ en séjour ! Que de questions pour les adultes qui les encadrent !
Les activités équestres sont d’abord l’occasion d’une relation particulière, forte, entre l’enfant et le cheval. Le cahier central nous propose une série de témoignages à travers lesquels, plus que la technicité de l’activité. la relation éducative est au cœur des situations décrites.
Vers l’Éducation Nouvelle n°560
Présentation : Palestine, Syrie, Irak… autant de pays, de territoires au centre de conflits et de tragédies humaines. La Palestine est quelque peu singulière : cela dure depuis des décennies, une situation qui ne cesse de se dégrader et qui se situe souvent au cœur de conflits politiques dans notre société occidentale et française. S’intéresser à la Palestine est donc dans un premier temps un acte de solidarité contre une occupation mais c’est aussi poser des questions politiques majeures autour du colonialisme, de la place des religions dans notre société, de notre/nos histoires et de nos identités…
Vie Sociale et Traitements n°128
Présentation : Travailler dans le cadre d’un chantier d’insertion, en intérim social, s’engager dans un job payé à la journée, être travailleur handicapé dans un ESAT, se former avec des éducateurs techniques… Il s’agit évidemment de gagner de l’argent, fonction centrale du travail, mais pas seulement. Il est aussi question de dignité, d’estime de soi, de rééducation, de raccrochage social. Mais alors, le travail, machine à aliéner selon certains, triste nécessité selon d’autres, pourrait avoir une fonction positive ? La réponse est dans le concret des pratiques éducatives et thérapeutiques, dans les conditions de mise en place et de fonctionnement du travail proposé : autonomie d’action, responsabilité, coopération, globalité des tâches, accompagnements, adaptation… Reste que le travail devient une denrée rare dans la grande cour de l’entreprise, et qu’il y en a de moins en moins pour les amochés de la vie. Sont-ils alors destinés à vivre toute leur vie d’emplois aidés ?
Vie Sociale et Traitement n°127
Présentation : La maltraitance institutionnelle ne se réfère pas uniquement aux horreurs régulièrement dénoncées dans les médias. Elle peut se nicher dans les mille petits riens du quotidien qui, si on n’y prend garde, peuvent générer autant de souffrances accumulées.
Si nous avons des outils pour lutter contre le pire, comment lutter contre le quotidien banal qui devient automatique ?
Éviter de fabriquer la maltraitance, c’est pouvoir interroger les pratiques, se référer à des projets, savoir se situer vis-à- vis des usagers… C’est être formé, encadré, contrôlé quelle que soit sa place dans l’organigramme. C’est aussi, pour les institutions et les tutelles, créer les conditions du bien-être pour les personnels : statuts, conditions de travail, évolutions professionnelles, mobilités…
Lutter contre la maltraitance passe par le respect des usagers et de soi-même, plus que par le respect d’un protocole.
Dossier coordonné par Carine Maraquin et Jean-Marie Vauchez
Continuer obstinément
Trois mois après les attentats de janvier, notamment contre la rédaction de Charlie Hebdo, la sidération, l’horreur, le sursaut font place peu à peu à un travail de questionnement. Éducateurs,…
Vie Sociale et Traitements n°126
Présentation : Que fait-on dans toutes les institutions qui relèvent du sanitaire, du social, du médico-social, de l’éducatif ?…
Au-delà, ou plutôt au-dessus des fonctions techniques (éduquer, soigner, compenser…), on y accueille des personnes pour, comme on dit, en prendre soin.
Même si cela n’est souvent pas mis en avant dans les missions et les habilitations, voire dans les évaluations, le souci du bien-être de l’autre est une condition préalable qui, faute d’être, peut rendre bien difficiles toutes les autres missions, voire les tenir en échec.
Mais comment prend-on soin de l’autre ?
Comment l’hospitalité ou la bienveillance peuvent-elles être partie prenante des pratiques ?
Cure et care sont proches !
Comment conjugue-t-on cela au présent des pratiques, que ce soit travers des actes quotidiens ou dans l’élaboration des dispositifs d’aide, d’accompagnement ou de soin ?
Dossier coordonné par Marc Ossorguine
Vers l’Éducation Nouvelle n°558
Présentation : Les exactions barbares de janvier, tout comme les récents actes antisémites en Alsace ont ravivé s’il en était besoin l’urgence de mieux comprendre collectivement, et de faire vivre, la laïcité et pour cela de refonder l’école de la République, de redonner une place et des moyens à l’Éducation populaire.
Cette forme d’intervention irradiante, intégrée, peut contribuer à réduire les écarts creusés dans les quartiers et les territoires dits populaires, entre les habitants (plus particulièrement les jeunes) et les valeurs de la République dont ils se sentent et sont exclus.
Cette démarche éducative ne doit pas viser simplement des minorités à rééduquer mais plus globalement l’ensemble de la population pour laquelle l’adhésion aux valeurs de la République n’a pas ou plus d’attrait.