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Les cahiers de l’Animation n°74

Ce beau mot de confiance suppose une certaine forme d’abandon qui ne se décrète pas. Elle est le fruit de relations établies, conditionnées par un environnement qui y aura plus ou moins contribué. Dans la relation éducative, la main qui tient la selle du vélo quand l’enfant fait ses premiers essais d’équilibre sur deux roues est aussi celle qui un jour prendra le risque de lâcher cette même selle. Et ce sera sans doute là encore de la confiance. Au sein du collectif, c’est ce même travail de confiance qui permettra de créer les ferments propres à faire des conflits des situations d’apprentissage, à éduquer pour une société moins violente.
La réglementation prévoit que lors d’un séjour de vacances, un membre de l’équipe assume spécifiquement cette fonction. Bien sûr, il s’agit de régler les petits tracas du quotidien, plaies, bosses et coups de fatigue, mais aussi de contacter le médecin au besoin. Et au-delà des remèdes, c’est un besoin d’attention privilégiée que les enfants viendront chercher auprès de l’assistant sanitaire.
« À qui est cette ombre ? Me reconnaissez-vous derrière le drap ? Et là, si j’enlève mon chapeau ? Non ? Toujours pas ? » Au-delà des réjouissantes activités d’entrée en matière, se cachent d’autres possibilités de jeu sur lesquels le cahier central se propose de lever un coin du voile.
Pour que le monde ne soit pas qu’un décor aperçu derrière une vitre à l’occasion d’un voyage, bien des animateurs cherchent des réponses à cette situation. Dans ce séjour en Inde pour jeunes adultes, c’est une formule qui allie voyage de découverte et travaux partagés avec des habitants de rénovation de bâtiments qui a été choisie.

avril 2011

Les cahiers de l’Animation n°73

Être confronté à des cas de maltraitance ou recevoir des confidences à ce sujet de la part d’un enfant ou d’un jeune n’est pas une mince affaire. Ces situations demandent aux adultes d’agir en responsabilité, d’affronter des situations difficiles et de savoir s’entourer : Quelle que soit la gravité des situations, celles-ci ne doivent pas nous empêcher de nous interroger aussi sur des violences plus ordinaires, plus quotidiennes et donc par nature plus difficiles à déceler.
Commencer à se servir d’internet en autonomie pour un enfant c’est un peu comme aller à l’école tout seul ou se garder tout seul pour la première fois. Il est des apprentissages à faire pour cela, des étayages à mettre en place pour les éducateurs et quelques précautions à prodiguer.
Pour les voyages itinérants, le désir d’ailleurs aura réuni le groupe de jeunes et d’animateurs : et quel que soit le moyen de transport, à pied, à vélo, en camping-car, en train ou en avion l’aventure sera avant tout humaine, celle des rencontres faites avec l’autre pour qu’il nous soit moins étranger.
Voici un avion qui vole toujours. Ou du moins qui en donne l’exacte impression ! Le fil qui le conduit lui donne de la vitesse et seule la pente est nécessaire à son vol. Accrochez vos ceintures et laissez-vous embarquer dans la fabrication de cet avion en bois.

janvier 2011

Les cahiers de l’Animation n°72

Accueillir peut parfois relever de l’urgence quand des populations, et des enfants particulièrement, sont victimes de stigmatisations qui conduisent à l’exclusion, la ghettoïsation. Comme peut nous en convaincre l’expérience de l’accueil des personnes handicapées, il ne s’agit pas pour autant de basculer dans une logique de l’inclusion à tout prix mais d’affronter ses propres craintes pour faire, ensemble, société.
Accueillir la différence. Certes. Mais de l’exclusion à l’inclusion, on peut passer d’un extrême à l’autre. Il s’agit alors de bien mesurer les logiques à l’œuvre et de prendre garde au processus de victimisation conduisant plus à individualiser le malaise social que d’arrimer l’intégration à un projet du vivre ensemble.
De notre consommation naît une pluie de résidus. De ce matériau secondaire faisons une matière première propice à de nouvelles créations. Créer, recréer, détourner.
Mettre en place des coins pour accueillir les activités des plus petits, des activités comme ils les aiment. Celles que suscitent un aménagement, un jouet, un objet, une matière ou un matériau… dont l’enfant s’empare ou qu’il détourne. Des coins pour essayer, rencontrer. Des coins pour jouer jusqu’à plus soif ou changer de jeu à sa guise comme on flâne dans des bibliothèque.

octobre 2010

Les cahiers de l’Animation n°71

Un été pour revisiter ses fondamentaux de l’éducation populaire : faire des vacances collectives une occasion de découvertes. Celles de l’ailleurs bien sûr, celles qui nous conduisent au bord de la mer, mais aussi celles à côté de chez soi, dans les rues de sa ville. Et puis, pourquoi pas, se laisser aller aux découvertes imaginaires que produit une lecture à haute voix.

juillet 2010