Vie Sociale et Traitements n°136
Présentation : Ateliers de modelage, de peinture, de décoration, art-thérapie, comédies musicales, spectacles de théâtre et de danse, art brut… L’utilisation éducative et thérapeutique des pratiques culturelles et artistiques ne date pas d’aujourd’hui. Peut-on dire qu’elle change ? N’accorde-t-on pas plus de place aux belles visibilités ponctuelles, coûteuses en argent et en énergie, et moins de moyens pour les activités du quotidien ? Et qui dit création sous-entend que ça peut échapper, que le soignant ou l’éducateur embarqué dans cette aventure doit laisser du mou, du jeu, et y mettre de lui – ou d’elle. Et les compétences attendues, nécessaires, font-elles partie du métier éducatif ou soignant de base, quitte à les renforcer un peu, ou est-ce une affaire de spécialistes ?
Dossier coordonné par Joseph Rouzel
Les cahiers de l’Animation n°100
Présentation : Au fil de ces vingt-cinq dernières années, les Cahiers de l’animation se sont efforcés de relater bon nombre d’expériences, dans la formation, les stages, au cœur des espaces de l’animation volontaire et professionnelle, en ouvrant des pistes et en permettant la réflexion. Ce numéro 100 ne fait pas exception. Au fil des pages, un jeu, le récit d’un séjour, un sujet d’actualité viennent s’offrir à la sagacité des lectrices et des lecteurs qui pourront découvrir à satiété l’utilité d’écrire sa pratique et de la donner à voir L’éducation a toujours autant besoin d’être accompagnée dans sa marche en avant vers un horizon émancipateur.
Le cahier central présente l’écho que font retentir aujourd’hui des textes écrits hier et l’impact qu’ils produisent dans les esprits afin d’interroger la pratique.
Avoir peur, se tromper, les enfants conjuguent au quotidien ces verbes d’action, ils éprouvent leur retentissement dans leur grandir et leur épanouissement. Dompter l’erreur, apprivoiser la peur, quelles belles conquêtes !
Il s’agit bien d’une histoire de doigts, dans une opposition ludique millénaire et indémodable, mais ce n’est pas chifoumi (pierre, feuille, ciseaux). Le jeu s’appelle la Mourra et offre de multiples combinaisons. À vous de jouer !
Vie Sociale et Traitements n°135
Présentation : Puisque l’insertion est une pratique contraignante – car on insère en forçant -, décrétons l’inclusion comme pratique douce et naturelle, et humaine, et… Comme si changer les mots allait changer les pratiques. Mais comment inclure dans une société excluante, dans une école excluante ? Comment inclure si naturellement celui qui fait peur ou qui dérange ? Comment inclure sans nier, donc en formant, en soutenant, en accompagnant les acteurs proches ? Et inclure à tout prix en postulant que les institutions spécialisées sont radicalement et définitivement mauvaises, est-ce une issue ? Et si inclusion rimait parfois avec maltraitance, avec négation du sujet ?
Dossier coordonné par François Chobeaux et Carine Maraquin
Les cahiers de l’Animation n°99
Présentation : Se nourrir, se cultiver, des verbes d’agir à conjuguer au présent de la pédagogie ! Partisanes dans lesquelles s’enchevêtrent croyances, dogmatismes, curiosité ; se mêlent imaginaire, souvenirs olfactifs, visuels, envies et projets. La remise au goût du jour d’une série d’habitudes et de gestes perdus semble un passage obligé pour restaurer au-delà des compromis inévitables l’aspect convivial du repas en collectivité.. Sans oublier pour satisfaire la réglementation, mais surtout le bien-être et le plaisir gustatif, une attention toute particulière portée à l’hygiène et au respect des normes sanitaires.
Le cahier central rend compte de la multiplicité des approches culinaires. Au travers de récits d’expériences et de recettes. Pour voyager de l’habituel à l’insolite, des cuisines de la PJJ aux rues de Pondichéry.
Le Raspberry Pi est un ordinateur très particulier de faible coût et libre de droit. Ce petit objet nous pousse de plain-pied dans une dynamique éco-éthique de découvertes où programmer et piloter un modèle réduit a été l’occasion d’expérimenter un usage possible du Raspberry Pi. Une fiche d’activité retrace cette expérience de la fabrication du véhicule au codage des commandes. Une belle histoire de robot qui redonne son sens initial au web.
Les Cahiers de l’Animation n°98
Présentation : « Faire équipe » est une préoccupation centrale pour ceux qui assument la fonction de diriger dans un collectif. Comment s’y prendre ? De quelle manière ? Comment passer d’une collection d’individus œuvrant les uns à côté des autres à une équipe tirant dans le sens d’un projet partagé ? De quelle autorité faut-il jouer ? Quel directeur, quelle directrice suis-je ?. Les réponses ne sont pas instantanées et nécessitent de travailler à l’élucidation de ses fonctions et de son rôle. Il y a parfois loin entre les aspirations, le directeur ou la directrice que l’on aimerait être et son agir profond, celui que nos actes traduisent ou celui ou celle que les circonstances nous obligent à être.
Les temps d’activités périscolaires peuvent être l’occasion de découvertes étonnantes. À Montluçon, des ateliers de découverte du son permettent aux enfants d’enregistrer, assembler des sons, de se lancer dans la composition musicale assistée par ordinateur.
Jeu sportif aux règles simples, Les Sorciers offre des situations de jeu très riches permettant aux joueurs plusieurs statuts au cours d’une même partie. Ce jeu est remarquable pour sa capacité à évoluer et à s’adapter au terrain, aux circonstances, aux besoins et aux intérêts des joueurs.
Le cahier central rend compte de la pratique des réunions d’enfants dans un séjour de vacances . Quelle est la place de cette instance particulière dans le fonctionnement plus général de ce séjour ? Comment fonctionne ce dispositif ? Que s’y « passe »-t-il comme on dit en pédagogie institutionnelle ?
Vers l’Éducation Nouvelle n°566
Présentation : L’expérience laisse un drôle de goût dans la bouche. Un peu celui de la prunelle sauvage, d’abord vif et sucrée puis âcre et persistant avec pour finir la bouche pâteuse d’une gueule de bois. C’est ainsi que s’est terminée, l’été 2014, l’aventure prometteuse et rare de l’expérimentation de la pédagogie Montessori dans une classe d’une école publique de Gennevilliers (92). À l’heure de la rentrée, en septembre dernier, la professeure des écoles Céline Alvarez qui a conduit l’expérience ne se trouvait plus dans une classe mais derrière les micros pour présenter la sortie de son ouvrage relatant cette expérience. Le livre ne passe pas inaperçu et fait un tabac en librairie. L’énergie et la volonté de l’enseignante démissionnaire ne font pas disparaître le sentiment d’une occasion manquée. Notamment pour tous ceux qui promeuvent une Éducation nouvelle, inscrites en actes dans des écoles nouvelles. Les conditions rares et exceptionnelles qui ont pu être rassemblées à cette occasion ne se retrouvent que de loin en loin dans le service public d’éducation. Au-delà de la controverse et de l’orchestration médiatique de l’expérience de Gennevilliers, que nous dit celle-ci – ou nous empêche-t-elle de dire – de la place de la tentative pédagogique, de la mise en tension entre les impératifs de l’égalité et les nécessités d’y déroger pour innover, plus largement de la possibilité pour l’école publique de se transformer ? C’est vraisemblablement autant par la diffusion horizontale d’expériences concrètes de terrain que se renouvelle l’école que par des réformes descendantes et uniformes. On pense aux écoles Freinet dans le premier degré mais aussi aux établissements du second degré dits « expérimentaux » ou « innovants », les lycées des années 1980 (le CLE, le LAP, St-Nazaire…) ou ceux plus récents des années 2000 (fédérés à la FESPI, Clisthène, Micro-lycée…). Ces initiatives de terrain ne prennent sens qu’une fois la perspective d’ensemble éclairée. Dans les marges s’écrivent les changements à apporter au texte commun, mais dans des marges reliées au cœur, celui d’une école pour tous, une école publique portant à coeur l’égalité. Car pour nous l’idéal éducatif de l’Éducation nouvelle ne peut se concevoir sans allier – aussi – celui d’une école du peuple.
Vie Sociale et Traitements n°134
Présentation : Dossier les collectifs au secours du social
L’État social devient pauvre, le tissu social se déchire. Voilà alors que l’on redécouvre les pratiques collectives qui doivent permettre de remailler, qui plus est à moindre coût. Ne faisons pas les délicats, ce social participatif, collectif, coopératif ouvre sur un avenir nettement plus intéressant que l’actuel social fait d’assistance et de prise en charge passive. Nous allons donc nous intéresser ici au travail social collectif et coopératif, à la santé mentale collectivement prise en charge dans la cité, à la santé communautaire au sens de la Charte d’Ottawa de l’oms. « Refonder le social » : les pratiques collectives peuvent y contribuer ! Dossier coordonné par François Chobeaux et Jean-Pierre Martin.
Vers l’Éducation Nouvelle n°565
Présentation : Étymologiquement, le préfixe « peri » vient du grec et signifie « autour de ». Mais dans les contes persans, ce mot de « péri » désigne un génie, qui pourrait être assimilé aux fées de nos contes populaires. Amusant et heureux hasard de la linguistique, car le périscolaire ne se définit pas seulement par sa proximité temporelle avec l’école. Il représente bien plus que cela. Le périscolaire est un vrai moment éducatif, avec un rôle social important. Il ne se contente pas d’accompagner l’école, il en est complémentaire et participe à une éducation plus globale.
La réforme des rythmes scolaires de 2012 a mis un coup de projecteur sur ce temps périscolaire, que l’on a semblé redécouvrir pour l’occasion. Pourtant ces moments entourant l’école ont une longue histoire. Un temps qui a souvent été géré par les enfants eux-mêmes. « Quand quatre heures sonnèrent, qu’ils eurent filé à la maison prendre le chanteau de pain habituel et qu’ils se trouvèrent de nouveau rassemblés à la carrière à Pepiot… » Dans La Guerre des boutons, Louis Pergaud raconte la vie d’enfants au début du XXe siècle : les batailles picrocholines entre villages, l’organisation du groupe, la construction de cabanes. Aujourd’hui, si en tant qu’adultes, nous repensons aux moments où nous n’étions pas à l’école, ce ne sont pas des parenthèses, mais souvent des temps forts de rencontre avec d’autres. Des temps informels, comme lorsque l’on se retrouvait simplement pour jouer, ou des temps structurés autour d’activités diverses. Mais aussi des temps qui permettaient parfois de ne rien faire, une forme d’activité qui n’est pas sans importance dans la construction personnelle.
La prise en compte institutionnelle de ce temps périscolaire s’est longtemps cantonnée à un temps d’étude, qui permettait aux enfants de rester une heure de plus à l’école, pour faire leurs devoirs, encadrés par des enseignants rémunérés par les communes avec un accord de l’Éducation nationale. Cela a marqué l’inconscient collectif en assimilant dans l’esprit des gens le temps après l’école avec le travail encadré pour les devoirs. Ce qui n’est pas toujours simple à faire évoluer.
Dans de nombreuses communes, ces temps d’avant et après l’école, ainsi que ceux de la pause méridienne avaient été organisés bien avant la réforme des rythmes, avec la collaboration de services municipaux, de MJC et d’associations. Nous avons publié plusieurs articles sur les rythmes scolaires, notamment en 1996 (Ven 482) et plus récemment en 2013 dans Ven 551.
Vie Sociale et Traitements n°133
Présentation : Ce dossier fait le point sur notre système de protection de l’enfance : décentralisations, lois de 2007 et de 2016. On connaît les critiques : relations difficiles avec le secteur médicosocial, « sorties sèches » d’ase à 18 ans, fabrication d’« incasables », hasardeuse prise en charge des mineurs étrangers isolés, absence d’accompagnement des familles d’accueil, hyperprotocolisation des suivis, ruptures de placements, suppression de nombreuses équipes de prévention spécialisée… Cette situation s’explique-t-elle par l’arrivée de cadres administratifs sans connaissance du secteur ? En même temps, des pratiques inventives existent dans le secteur associatif conventionné. Alors comment faire pour que l’ase soit vraiment le chef de file actif de la prévention et de la protection ? Mais peut-il y avoir une politique de protection de l’enfance sans politique de l’enfance ? »