Les Cahiers de l’Animation n°97
Présentation : Quand la chaîne qui relie le fruit, le légume ou l’animal à celui qui les mange, s’allonge et s’opacifie, c’est un peu du sens de ce que l’on mange qui se perd en route. Car manger c’est forcément faire plus que se nourrir. C’est convoquer bien-être, santé, culture, civilisation, politique… qui plus est dans un pays qui a fait de la cuisine et de la table un art de vivre. Faire à manger, cuisiner, dans le cadre d’une vie collective, c’est retrouver l’occasion de s’interroger, discuter des choix de produits et d’approvisionnements, de menus et de recettes, des goûts, des pratiques, des options. C’est se mettre d’accord, faire plaisir, découvrir… arbitrer entre hédonisme et ascétisme.
Faire la cuisine, c’est l’occasion de pratiquer une activité complète. À la fois activité manuelle et culturelle, haut-lieu de socialisation et de rencontre, elle nous invite aux plaisirs de la table tout en proposant des occasions vraies pour s’interroger sur l’éducation au goût et à l’alimentation.
Comment accueillir les tout-petits en situation de handicap ? Comment avec les équipes de professionnels de la petite enfance construire une démarche inclusive d’accueil adaptée à la singularité de chacune des situations ?
Mais comment en faire usage ? Le cahier central propose de nous familiariser à l’énergie solaire par la construction de jouets motorisés alimentés par une cellule photovoltaïque.
Vie Sociale et Traitements n°132
Présentation : Ce n’est pas d’hier que les religions tentent d’agir sur la vie publique et d’imposer leurs règles à tous. On pourrait même dire que de leur point de vue, c’est normal. En 1905, la France avait cru régler cela par la loi de séparation de l’Église et de l’État. Aujourd’hui, des lectures des textes sacrés extrêmes, radicales, fondamentalistes, conduisent à des pratiques et à des exigences sociales et politiques tout aussi extrêmes. On pense vite à ce qui se passe au sein de l’islam ; pensons aussi aux effets des intégrismes et des fondamentalismes catholiques, protestants, juifs. Pourquoi cette transformation de la question religieuse en question politique ? Pourquoi ce glissement qui va de la spiritualité à la croyance, et de la croyance à l’intolérance ? Comment les acteurs de terrain font-ils pour tenir la ligne d’une action éducative et sociale construite sur la tolérance, l’acceptation de l’autre, la laïcité ?
Vie Sociale et Traitement n°131
Présentation : Que reste-t-il des associations, ces organisations collectives de la société civile où des citoyens se réunissent pour agir ? Question sévère dans le social, le médicosocial et la psychiatrie, où les associations semblent devenues des entreprises de gestion, et où les « valeurs » qu’elles pouvaient mettre en avant sont maintenant protocolisées et gravées dans le marbre de la loi : place des usagers, bientraitance, action collective… Qu’en disent et que font les « grosses » associations gestionnaires ? Qu’en disent et que font celles qui continuent à revendiquer des options, des particularités ? Quel(s) avenir(s) ?
Vers l’Éducation Nouvelle n°563
Présentation : Tony Lainé, psychiatre, psychanalyste, citoyen engagé mais aussi homme de télévision et poète de l’âme humaine ; ses livres et ses films ont dépassé largement les seuils des établissements spécialisés. Trop tôt disparu (1992), il nous a laissé une œuvre écrite et filmée importante et aujourd’hui méconnue, qui près de vingt-cinq ans après porte encore toute sa pertinence. Tony Lainé a toujours pensé que la souffrance psychique, la folie interrogeait le rapport à la politique, autrement dit la place de chacun dans la société et la culture qui fait l’humanité : « J’ai toujours refusé de considérer la folie comme un monde à part, ce qui est la meilleure manière de n’en rien voir. Au contraire, j’ai délibérément choisi d’aider a priori ceux qui sont dits « fous » à recouvrer avec tous leurs droits, une place dans la communauté. C’est alors que s’est imposée à moi la conviction que la folie témoigne toujours d’un sens vivant et que la différence établie entre le statut social du fou et celui du « normal » est une imposture. » Extrait de l’introduction du livre Le petit Donneur d’offrandes, 1981.
Les cahiers de l’Animation n°95
Présentation : Âgés… mais capables !… Ce slogan quelque peu malicieux fait référence à un film des Ceméa Petits mais capables qui aida beaucoup à sensibiliser les animateurs à la prise en compte du jeune enfant, la confiance dans ses capacités et au rôle de l’activité dans son développement. Il s’agissait alors de ne pas attendre un certain âge pour proposer un milieu et des activités riches de sens aux tout-petits. On allait jusqu’à leur confier de vrais outils ! Aujourd’hui, nous serions tentés de dire qu’il en va de même pour un public d’un âge certain ! L’allongement de la durée de vie, le développement de l’animation auprès des personnes âgées nous invitent à poursuivre et renouveler cette approche. La main a vécu mais la réalisation par l’agir est intacte.
L’animation sociale témoigne de l’ouverture du champ de l’animation à une pluralité de publics et de modes d’intervention, en se concentrant sur les phénomènes d’isolement et de perte d’autonomie, au sein d’équipes souvent pluridisciplinaires.
Certains enfants manquent de mots. La pratique d’ateliers d’expression théâtrale enrichit l’univers des possibles en termes de communication, notamment non verbale.L’expérience rapportée dans ce cahier central s’appuie sur la Commedia dell’arte pour ouvrir à une approche culturelle qui met les enfants en situation de s’exprimer.
Vers l’Éducation Nouvelle n°562
Présentation : Les adolescent.e.s évoluent dans un univers peuplé d’espaces différents. L’école y occupe un point central, parfois soleil, parfois lune, parfois trou noir aussi… autour duquel vont se former des satellites, vont débouler ou s’écraser des astéroïdes, vont se créer d’autres systèmes… Famille, maison des adolescent.e.s, réseaux sociaux, intervenant.e.s, animateurs et animatrices de tout poil, enseignant.e.s, CPE, assitant.e.s d’éducation, agent.e.s de cantine… Autant de personnes, professionnel.le.s ou pas, qui agissent, interagissent voire ré-agissent… et forment cette nébuleuse d’adultes auxquel.le.s les ados vont se confronter, s’affronter, s’appuyer… Autant de moments qui s’enchaînent… Autant de lieux d’éducation, formelle, informelle, non formelle aussi, planètes plus ou moins connectées entre elles… À quoi peuvent donc ressembler les interactions sociales entre des espaces à des années lumière les uns des autres ? Les politiques éducatives sont en pleine mutation et sont passées en quelques années d’un monopole très centralisé de l’Éducation nationale à des gouvernances de plus en plus locales. Les projets éducatifs de territoire (Pedt) généralisés à la rentrée 2015 en sont une des dernières traductions, avec le noble objectif de mettre autour d’une même table l’ensemble des acteurs et actrices concernées, y compris les élu.e.s, les parents. Et ce, pour un même projet, dans l’intérêt des enfants, des jeunes…
Vie Sociale et Traitements n°130
Présentation : Ils arrivent en France directement par avion, ou par les chemins terribles de l’immigration clandestine. Ils sont envoyés par leurs parents à des parents improbables, ou à l’aveugle, pour être mieux en France qu’au pays, ou bien ils ont perdu leurs parents au pays ou en chemin. Certains ont vécu des horreurs : guerre civile, sauvagerie des passeurs, vécus mortels des passages. Certains arrivent en France objets de nœuds familiaux et culturels semblant incompréhensibles. Sont-ils mineurs ? Ils savent le dire, et nos tests radiologiques aux critères périmés prétendent le savoir. Sont-ils absolument isolés ? À en voir parfois certains sur Facebook et au téléphone, ceux-là ne le sont pas. D’autres le sont probablement. Il y a aussi les télescopages de codes culturels, de langues… Pourront-ils rester en France à leur majorité ? Encore de la triche, légitime, sur les âges, sur les dates, sur les projets. Comment comprendre quelque chose à cette galaxie obscure ? Et que faire avec ces jeunes ?
Les cahiers de l’Animation n°94
Présentation : La réforme des rythmes scolaires a accéléré ce processus et la prise en charge de ces besoins par les communes s’est quasi généralisée avec la mise en œuvre des projets éducatifs territoriaux. La route est encore longue pour faire des temps périscolaires de véritables temps éducatifs reconnus en tant que tels. Les besoins de formation sont importants pour qualifier les personnels d’animation. La réflexion et la co-action éducative doivent aussi s’intensifier pour mettre en œuvre un projet partagé entre enseignants et animateurs, pour faire des temps périscolaires d’épanouissants temps libres de loisirs collectifs.
Il représente, aujourd’hui, une solution de formation mieux adaptée que le Bafa pour les animateurs en poste dans le périscolaire. En 2014 et 2015, ce sont 1500 personnes qui ont été certifiées.
Le cahier central recense quelques propositions simples et stimulantes pour fabriquer ses carnets de notes, de voyage, de mots, de chant, de croquis… à investir selon son projet et sa personnalité.
Dossier des Cahiers de l’animation n°23
Présentation : Le minicamp est l’une des évolutions les plus significatives des formes de pratique des accueils collectifs de mineurs. Il a connu ces dernières années un développement considérable. Il complète et enrichit les possibilités de l’accueil de loisirs en permettant le départ en vacances, pour un court séjour. Il a aussi relancé la pratique du camping dans les ACM même s’il n’a pas le monopole de ce moyen d’hébergement. La toile de tente reste très présente dans les séjours d’adolescents, en France ou à l’étranger. Pratique, toujours plus légère, le choix de la tente c’est l’assurance d’un hébergement abordable. Mais ce n’est pas qu’un choix par défaut, parce qu’on ne peut pas aller à l’hôtel. Que ce soit dans une petite maison de toile dans les dunes, un grand marabout bleu au bord du lac – une « Rouchy » comme disent les éclés – ou bien des « patrouilles » dans le champ de la ferme, un igloo dans les Cyclades, une tente minute dans le parc du Mercantour ou une cabane pour la nuit, le camping c’est un mode de vie. Une forme de souplesse dans son itinéraire – même s’il faut déclarer à la DDCS chacun de ses lieux d’arrêts pour la nuit ; une forme de simplicité – même si on trouve des gazinières et des frigidaires dans nombre de minicamps installés pour l’été ; une proximité avec la nature, les éléments – même si on campe sur la Costa del Sol. Le camping c’est aussi d’un point de vue éducatif, une formidable occasion pour les enfants et les adolescents d’apprentissages de gestes de vie quotidienne et de vie en groupe. Ce dossier propose tout à la fois des éléments de réflexion pour construire un séjour sous tente et des éléments pratiques pour la cuisine de plein air, la vie quotidienne au camp ainsi que des pistes d’activités de découverte du milieu.
Les cahiers de l’Animation n°93
Présentation : Longtemps nous avons tourné le dos à la ville. Partir en colonie c’était d’abord quitter les miasmes de la ville pour le bon air. Les questions d’environnement se limitaient à la protection de la nature. Une approche plus globale des problèmes environnementaux et l’ampleur du phénomène urbain nous ramènent en ville. Pour beaucoup d’entre-nous, s’intéresser à l’environnement urbain c’est s’intéresser à son quotidien. Et quoi de mieux pour cela que d’arpenter la ville le nez au vent ? La pratique d’activités sera l’occasion d’orienter la découverte, de mettre en éveil tel ou tel sens, d’utiliser un outil ou un instrument pour aiguiser le regard. C’est à partir de cette matière sensible que des questions se poseront, que l’étude pourra s’envisager. Cette démarche s’incarne dans une dynamique de la sortie, hors les murs, que ce soit au centre de loisirs ou à l’école.
Comment s’emparent-ils des aires de jeux ou détournent-ils les aménagements urbains pour en faire un terrain de jeu ?
Le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a mis en œuvre plusieurs pistes de rénovation pour simplifier et harmoniser les diplômes de la filière, du BPJEPS au DESJEPS.
Le cahier central propose le récit à deux voix d’une sortie en refuge avec un groupe d’enfants. Quels regards différents, croisés et complémentaires portent un directeur et une animatrice sur celle-ci ? Qu’ont-ils vécu de commun et de différent ?