Vers l’Éducation Nouvelle n°562
Présentation : Les adolescent.e.s évoluent dans un univers peuplé d’espaces différents. L’école y occupe un point central, parfois soleil, parfois lune, parfois trou noir aussi… autour duquel vont se former des satellites, vont débouler ou s’écraser des astéroïdes, vont se créer d’autres systèmes… Famille, maison des adolescent.e.s, réseaux sociaux, intervenant.e.s, animateurs et animatrices de tout poil, enseignant.e.s, CPE, assitant.e.s d’éducation, agent.e.s de cantine… Autant de personnes, professionnel.le.s ou pas, qui agissent, interagissent voire ré-agissent… et forment cette nébuleuse d’adultes auxquel.le.s les ados vont se confronter, s’affronter, s’appuyer… Autant de moments qui s’enchaînent… Autant de lieux d’éducation, formelle, informelle, non formelle aussi, planètes plus ou moins connectées entre elles… À quoi peuvent donc ressembler les interactions sociales entre des espaces à des années lumière les uns des autres ? Les politiques éducatives sont en pleine mutation et sont passées en quelques années d’un monopole très centralisé de l’Éducation nationale à des gouvernances de plus en plus locales. Les projets éducatifs de territoire (Pedt) généralisés à la rentrée 2015 en sont une des dernières traductions, avec le noble objectif de mettre autour d’une même table l’ensemble des acteurs et actrices concernées, y compris les élu.e.s, les parents. Et ce, pour un même projet, dans l’intérêt des enfants, des jeunes…
Vie Sociale et Traitements n°130
Présentation : Ils arrivent en France directement par avion, ou par les chemins terribles de l’immigration clandestine. Ils sont envoyés par leurs parents à des parents improbables, ou à l’aveugle, pour être mieux en France qu’au pays, ou bien ils ont perdu leurs parents au pays ou en chemin. Certains ont vécu des horreurs : guerre civile, sauvagerie des passeurs, vécus mortels des passages. Certains arrivent en France objets de nœuds familiaux et culturels semblant incompréhensibles. Sont-ils mineurs ? Ils savent le dire, et nos tests radiologiques aux critères périmés prétendent le savoir. Sont-ils absolument isolés ? À en voir parfois certains sur Facebook et au téléphone, ceux-là ne le sont pas. D’autres le sont probablement. Il y a aussi les télescopages de codes culturels, de langues… Pourront-ils rester en France à leur majorité ? Encore de la triche, légitime, sur les âges, sur les dates, sur les projets. Comment comprendre quelque chose à cette galaxie obscure ? Et que faire avec ces jeunes ?
Les cahiers de l’Animation n°94
Présentation : La réforme des rythmes scolaires a accéléré ce processus et la prise en charge de ces besoins par les communes s’est quasi généralisée avec la mise en œuvre des projets éducatifs territoriaux. La route est encore longue pour faire des temps périscolaires de véritables temps éducatifs reconnus en tant que tels. Les besoins de formation sont importants pour qualifier les personnels d’animation. La réflexion et la co-action éducative doivent aussi s’intensifier pour mettre en œuvre un projet partagé entre enseignants et animateurs, pour faire des temps périscolaires d’épanouissants temps libres de loisirs collectifs.
Il représente, aujourd’hui, une solution de formation mieux adaptée que le Bafa pour les animateurs en poste dans le périscolaire. En 2014 et 2015, ce sont 1500 personnes qui ont été certifiées.
Le cahier central recense quelques propositions simples et stimulantes pour fabriquer ses carnets de notes, de voyage, de mots, de chant, de croquis… à investir selon son projet et sa personnalité.
Dossier des Cahiers de l’animation n°23
Présentation : Le minicamp est l’une des évolutions les plus significatives des formes de pratique des accueils collectifs de mineurs. Il a connu ces dernières années un développement considérable. Il complète et enrichit les possibilités de l’accueil de loisirs en permettant le départ en vacances, pour un court séjour. Il a aussi relancé la pratique du camping dans les ACM même s’il n’a pas le monopole de ce moyen d’hébergement. La toile de tente reste très présente dans les séjours d’adolescents, en France ou à l’étranger. Pratique, toujours plus légère, le choix de la tente c’est l’assurance d’un hébergement abordable. Mais ce n’est pas qu’un choix par défaut, parce qu’on ne peut pas aller à l’hôtel. Que ce soit dans une petite maison de toile dans les dunes, un grand marabout bleu au bord du lac – une « Rouchy » comme disent les éclés – ou bien des « patrouilles » dans le champ de la ferme, un igloo dans les Cyclades, une tente minute dans le parc du Mercantour ou une cabane pour la nuit, le camping c’est un mode de vie. Une forme de souplesse dans son itinéraire – même s’il faut déclarer à la DDCS chacun de ses lieux d’arrêts pour la nuit ; une forme de simplicité – même si on trouve des gazinières et des frigidaires dans nombre de minicamps installés pour l’été ; une proximité avec la nature, les éléments – même si on campe sur la Costa del Sol. Le camping c’est aussi d’un point de vue éducatif, une formidable occasion pour les enfants et les adolescents d’apprentissages de gestes de vie quotidienne et de vie en groupe. Ce dossier propose tout à la fois des éléments de réflexion pour construire un séjour sous tente et des éléments pratiques pour la cuisine de plein air, la vie quotidienne au camp ainsi que des pistes d’activités de découverte du milieu.
Les cahiers de l’Animation n°93
Présentation : Longtemps nous avons tourné le dos à la ville. Partir en colonie c’était d’abord quitter les miasmes de la ville pour le bon air. Les questions d’environnement se limitaient à la protection de la nature. Une approche plus globale des problèmes environnementaux et l’ampleur du phénomène urbain nous ramènent en ville. Pour beaucoup d’entre-nous, s’intéresser à l’environnement urbain c’est s’intéresser à son quotidien. Et quoi de mieux pour cela que d’arpenter la ville le nez au vent ? La pratique d’activités sera l’occasion d’orienter la découverte, de mettre en éveil tel ou tel sens, d’utiliser un outil ou un instrument pour aiguiser le regard. C’est à partir de cette matière sensible que des questions se poseront, que l’étude pourra s’envisager. Cette démarche s’incarne dans une dynamique de la sortie, hors les murs, que ce soit au centre de loisirs ou à l’école.
Comment s’emparent-ils des aires de jeux ou détournent-ils les aménagements urbains pour en faire un terrain de jeu ?
Le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports a mis en œuvre plusieurs pistes de rénovation pour simplifier et harmoniser les diplômes de la filière, du BPJEPS au DESJEPS.
Le cahier central propose le récit à deux voix d’une sortie en refuge avec un groupe d’enfants. Quels regards différents, croisés et complémentaires portent un directeur et une animatrice sur celle-ci ? Qu’ont-ils vécu de commun et de différent ?
Vie Sociale et Traitements n°129
Présentation : Le travail social et la psychiatrie sont riches de leur passé, de pratiques forgées par des générations de professionnels militants. Beaucoup de ces pratiques sont percutées aujourd’hui par les tendances lourdes gestionnaires et normatives. « Résister » afin de les préserver est devenu central pour de nouveaux professionnels, et pour ceux de la vieille garde qui défendent toujours ce qu’ils ont contribué à inventer. En même temps, des « nouvelles pratiques » se développent : action humanitaire collective, psychiatrie de rue, groupes d’entraide mutuelle, maraudes de rue, Samu social, « Logement d’abord »… S’inscrivent-elles dans des filiations, et alors lesquelles ? Et en même temps en quoi sont-elles différentes ? Sur quelles références théoriques s’appuient-elles ? Comment les professionnels d’aujourd’hui s’inscrivent-ils dans cette dynamique d’appropriation et de transformation ?
Vers l’Éducation Nouvelle n°561
Présentation : L’intérêt présenté par l’apport éducatif original des jeux traditionnels a été à la source du choix du sujet de ce dossier. De nos jours, les enfants et les jeunes en général sont constamment sollicités par des activités et des sports qui valorisent l’exaltation de la performance individuelle et la recherche de la domination d’autrui. Face à cette idéologie de la compétition sélective, les jeux paradoxaux proposent des pratiques relationnelles plus souples qui favorisent une confrontation de l’entraide et du partage. Les auteurs des articles de ce dossier sont tous des acteurs de terrain qui montrent combien ces jeux inhabituels enthousiasment les enfants et créent de nouvelles façons de jouer ensemble. Il serait dommage que ces types de jeux ne se répandent pas davantage. Il s’agit donc aussi d’une invitation à un tel voyage.
Les cahiers de l’Animation n°92
Présentation : Parler de consommation dans les milieux de l’animation, c’est souvent aborder des rivages ambigus. La consommation est recherchée et vantée pour son potentiel de réalisation quand il s’agit de permettre l’accès aux biens et aux pratiques culturelles. Elle est déplorée quand il s’agit de qualifier des pratiques déliées de toute mise en perspective éducative ou émancipatrice, les fameuses « activités de conso ». Sur le terrain, c’est bien souvent à l’occasion des pratiques du quotidien – manger, se divertir, se cultiver, se faire plaisir… – que les éducateurs de tous poils pourront aider à décrypter les rouages de la société de consommation, à faire des choix conscientisés, des plus modestes avec son argent de poche à ceux qui engagent le collectif et, partant, permettent une lecture critique du monde dans lequel nous vivons.
La nouvelle réglementation du Bafa et du Bafd ne va pas « révolutionner » les formations à l’animation volontaire.
L’argent de poche n’est pas un petit sujet pour l’enfant qui le reçoit. Quel capital de possibles et de promesses de consommer ! Quel pouvoir pour un enfant que ces 4 sous reçus à l’occasion d’un départ en séjour ! Que de questions pour les adultes qui les encadrent !
Les activités équestres sont d’abord l’occasion d’une relation particulière, forte, entre l’enfant et le cheval. Le cahier central nous propose une série de témoignages à travers lesquels, plus que la technicité de l’activité. la relation éducative est au cœur des situations décrites.
Vers l’Éducation Nouvelle n°560
Présentation : Palestine, Syrie, Irak… autant de pays, de territoires au centre de conflits et de tragédies humaines. La Palestine est quelque peu singulière : cela dure depuis des décennies, une situation qui ne cesse de se dégrader et qui se situe souvent au cœur de conflits politiques dans notre société occidentale et française. S’intéresser à la Palestine est donc dans un premier temps un acte de solidarité contre une occupation mais c’est aussi poser des questions politiques majeures autour du colonialisme, de la place des religions dans notre société, de notre/nos histoires et de nos identités…
Vie Sociale et Traitements n°128
Présentation : Travailler dans le cadre d’un chantier d’insertion, en intérim social, s’engager dans un job payé à la journée, être travailleur handicapé dans un ESAT, se former avec des éducateurs techniques… Il s’agit évidemment de gagner de l’argent, fonction centrale du travail, mais pas seulement. Il est aussi question de dignité, d’estime de soi, de rééducation, de raccrochage social. Mais alors, le travail, machine à aliéner selon certains, triste nécessité selon d’autres, pourrait avoir une fonction positive ? La réponse est dans le concret des pratiques éducatives et thérapeutiques, dans les conditions de mise en place et de fonctionnement du travail proposé : autonomie d’action, responsabilité, coopération, globalité des tâches, accompagnements, adaptation… Reste que le travail devient une denrée rare dans la grande cour de l’entreprise, et qu’il y en a de moins en moins pour les amochés de la vie. Sont-ils alors destinés à vivre toute leur vie d’emplois aidés ?