Les cahiers de l’Animation n°75
Avec l’été, s’ouvre la période reine des séjours de vacances. Ils accueillent, bon an mal an, 800 000 à 900 000 enfants. Si la forme classique de la colo a encore de beaux jours devant elle, si l’on veut bien, entre autres choses, enfin reconnaître un statut pour l’animation volontaire, ici ou là s’expérimentent de nouvelles formes d’accueils dans des formats et des formules renouvelés. Quelques exemples émaillent ce numéro comme celui de ce centre de vacances qui accueille les enfants mais aussi leurs parents et leurs grands-parents ! En plein essor, les miniséjours au départ d’un accueil de loisirs sont de bons tremplins pour initier au départ. Mais inventer des séjours, c’est aussi laisser la possibilité aux enfants de s’emparer de leurs activités, d’imaginer et vivre leurs projets à commencer par la simple possibilité de construire une cabane sauvage au fond du centre de loisirs.
Et pourquoi pas une colo en famille ? C’est l’expérience faite par un centre de vacances en Dordogne. Un groupe de 30 personnes y a été accueilli, sans contrainte d’âge, durant huit jours. Un groupe constitué de deux grands-parents, huit mamans, un oncle, six adolescents, onze enfants et quatre bébés.
Laisser le temps au temps pour permettre aux enfants qui a priori ne veulent rien faire de trouver leur voie. Il sera plus utile pour les animateurs, de se consacrer à enrichir le milieu plutôt que de s’évertuer à pratiquer de l’acharnement pédagogique. Quelques rondins de bois, des pneus, des palettes négligemment entreposés dans un coin du centre seront parfois bien plus aptes à susciter l’activité et faire fleurir des cabanes.
Voiliers, moulins, cerfs-volants, girouettes, éoliennes, planeurs, ailes, parachutes, chars et planches à voile, montgolfières, mountain board, snow kite, kite surf… La liste est longue d’objets et engins inventés par l’homme pour utiliser et comprendre l’air et le vent. Le cahier central propose plusieurs activités pour faire voler des jouets de papier.
Les cahiers de l’Animation n°74
Ce beau mot de confiance suppose une certaine forme d’abandon qui ne se décrète pas. Elle est le fruit de relations établies, conditionnées par un environnement qui y aura plus ou moins contribué. Dans la relation éducative, la main qui tient la selle du vélo quand l’enfant fait ses premiers essais d’équilibre sur deux roues est aussi celle qui un jour prendra le risque de lâcher cette même selle. Et ce sera sans doute là encore de la confiance. Au sein du collectif, c’est ce même travail de confiance qui permettra de créer les ferments propres à faire des conflits des situations d’apprentissage, à éduquer pour une société moins violente.
La réglementation prévoit que lors d’un séjour de vacances, un membre de l’équipe assume spécifiquement cette fonction. Bien sûr, il s’agit de régler les petits tracas du quotidien, plaies, bosses et coups de fatigue, mais aussi de contacter le médecin au besoin. Et au-delà des remèdes, c’est un besoin d’attention privilégiée que les enfants viendront chercher auprès de l’assistant sanitaire.
« À qui est cette ombre ? Me reconnaissez-vous derrière le drap ? Et là, si j’enlève mon chapeau ? Non ? Toujours pas ? » Au-delà des réjouissantes activités d’entrée en matière, se cachent d’autres possibilités de jeu sur lesquels le cahier central se propose de lever un coin du voile.
Pour que le monde ne soit pas qu’un décor aperçu derrière une vitre à l’occasion d’un voyage, bien des animateurs cherchent des réponses à cette situation. Dans ce séjour en Inde pour jeunes adultes, c’est une formule qui allie voyage de découverte et travaux partagés avec des habitants de rénovation de bâtiments qui a été choisie.
Les cahiers de l’Animation n°73
Être confronté à des cas de maltraitance ou recevoir des confidences à ce sujet de la part d’un enfant ou d’un jeune n’est pas une mince affaire. Ces situations demandent aux adultes d’agir en responsabilité, d’affronter des situations difficiles et de savoir s’entourer : Quelle que soit la gravité des situations, celles-ci ne doivent pas nous empêcher de nous interroger aussi sur des violences plus ordinaires, plus quotidiennes et donc par nature plus difficiles à déceler.
Commencer à se servir d’internet en autonomie pour un enfant c’est un peu comme aller à l’école tout seul ou se garder tout seul pour la première fois. Il est des apprentissages à faire pour cela, des étayages à mettre en place pour les éducateurs et quelques précautions à prodiguer.
Pour les voyages itinérants, le désir d’ailleurs aura réuni le groupe de jeunes et d’animateurs : et quel que soit le moyen de transport, à pied, à vélo, en camping-car, en train ou en avion l’aventure sera avant tout humaine, celle des rencontres faites avec l’autre pour qu’il nous soit moins étranger.
Voici un avion qui vole toujours. Ou du moins qui en donne l’exacte impression ! Le fil qui le conduit lui donne de la vitesse et seule la pente est nécessaire à son vol. Accrochez vos ceintures et laissez-vous embarquer dans la fabrication de cet avion en bois.
Les cahiers de l’Animation n°72
Accueillir peut parfois relever de l’urgence quand des populations, et des enfants particulièrement, sont victimes de stigmatisations qui conduisent à l’exclusion, la ghettoïsation. Comme peut nous en convaincre l’expérience de l’accueil des personnes handicapées, il ne s’agit pas pour autant de basculer dans une logique de l’inclusion à tout prix mais d’affronter ses propres craintes pour faire, ensemble, société.
Accueillir la différence. Certes. Mais de l’exclusion à l’inclusion, on peut passer d’un extrême à l’autre. Il s’agit alors de bien mesurer les logiques à l’œuvre et de prendre garde au processus de victimisation conduisant plus à individualiser le malaise social que d’arrimer l’intégration à un projet du vivre ensemble.
De notre consommation naît une pluie de résidus. De ce matériau secondaire faisons une matière première propice à de nouvelles créations. Créer, recréer, détourner.
Mettre en place des coins pour accueillir les activités des plus petits, des activités comme ils les aiment. Celles que suscitent un aménagement, un jouet, un objet, une matière ou un matériau… dont l’enfant s’empare ou qu’il détourne. Des coins pour essayer, rencontrer. Des coins pour jouer jusqu’à plus soif ou changer de jeu à sa guise comme on flâne dans des bibliothèque.
Les cahiers de l’Animation n°71
Un été pour revisiter ses fondamentaux de l’éducation populaire : faire des vacances collectives une occasion de découvertes. Celles de l’ailleurs bien sûr, celles qui nous conduisent au bord de la mer, mais aussi celles à côté de chez soi, dans les rues de sa ville. Et puis, pourquoi pas, se laisser aller aux découvertes imaginaires que produit une lecture à haute voix.
Les cahiers de l’Animation n°70
Les Accueils Collectifs de Mineurs représentent de vrais enjeux liés à la politique de la ville. Ils ont un impact direct sur la vie des familles et leur organisation, que ce soit dans le cadre d’accueils de loisirs ou de séjours. Mais ils participent surtout au développement des individus en les amenant à découvrir et à s’approprier des activités et des lieux, à vivre avec d’autres, à respecter des règles de vie, à prendre des responsabilités, à apprendre et avoir des projets.
Les cahiers de l’Animation n°69
Présentation : L’hiver est là ! Et il n’y a pas de trêve dans le combat pour le droit au départ en vacances. A l’heure où certains sont sur les pistes, d’autres restent en rêvant aux prochaines vacances de printemps ou d’été… Les séjours de vacances à la neige ont été aussi des conquêtes sociales qu’il connaît de pérenniser ! Ils ne doivent pas reproduire les stéréotypes de la société de consommation. Ils doivent être des lieux éducatifs privilégiés d’approche et de découverte du milieu montagnard comme des pratiques de glisse en tout genre !
Les Cahiers de l’Animation n°68
Quelques millions de Français sont partis en vacances cet été. Le chiffre est fort.
Il l’est moins quand on sait que seule la moitié des Français part en vacances.
Certains par choix, beaucoup parce qu’ils ne le peuvent pas. Les enfants, eux, n’ont pas de choix. Si les familles, toutes les familles avaient les moyens d’envoyer les enfants dans des structures de vacances collectives, elles le feraient.
Le droit aux vacances, qui est dit, qui est institué, n’est pas acté ! Il doit l’être. C’est un choix politique, c’est un choix sociétal. Pour que TOUS les enfants puissent bénéficier de vacances, collectives parce que la collectivité fonde une société, proposant une multiplicité d’aventures, et en toute sécurité. A condition que la sécurité ne soit pas le moteur de tout ce qui précède.
Les Cahiers de l’Animation n°67
Il ne suffit pas de les rêver, ou de se les faire rêver à coups de supports médiatiques
les plus variés, les plus colorés, les plus aguichants, les plus luxueux les uns que
les autres. Il faut pouvoir les prendre ! Il faut pouvoir exercer ce qui devrait être un droit : le droit aux vacances, pour
tous ! Non pas défendre bec et ongles, pas à pas le simple droit aux congés payés ! Cet été, un Français sur deux ne partira
pas en vacances… Mais de quoi se plaignent ils ? Ils sont en vacances ! Oh ils ne se plaignent que de ne pas dire
que c’est PARTIR en vacances qui devrait être un droit ! A commencer par les 3 millions d’enfants et de jeunes
qui ne partent jamais. Partir pour comprendre, partir pour grandir, partir pour connaître, partir pour agir…
Les Cahiers de l’Animation n°66
Les temps de vacances et de Loisirs doivent être des temps de découvertes, de pratiques, d’expérimentations. Ils peuvent être des pépites de temps où se croisent et se nourrissent entre elles des activités paradoxales. Passer du sifflet de voleur confectionné à la volée lors d’une balade vidéo le plus sophistiqué tient de la même ambition éducative. Comprendre le monde dans lequel nous vivons, pour le transformer intelligemment. Et comprendre la société, et ses enjeux, passe par la réaffirmation que l’égalité entre filles et garçons est combat de toujours, donc de demain.